Conseil municipalTribuneLa pollution lumineuse : un fléau méconnu

octobre 25, 2021
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Fléau moins connu que la pollution de l’air, la pollution lumineuse nuit à la faune, la flore et au final à l’être humain. On parle de pollution lumineuse lorsque des éclairages artificiels sont si nombreux et omniprésents qu’ils nuisent à l’obscurité normale et souhaitable de la nuit. La réglementation actuelle de la pollution lumineuse repose sur les lois du 12 juillet 2010 « Grenelle 2 » du 17 août 2015 sur la transition écologique pour la croissance verte et d’août 2016 sur la reconquête de la biodiversité.

Retrouvez la tribune du mois de novembre

L’article 41 de la loi, codifié à l’article L.583-1 du code de l’environnement précise les 3 raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle lorsque ces dernières :
• sont de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes,
• entraînent un gaspillage énergétique
• empêchent l’observation du ciel nocturne.
Comme le prévoit ce même code, l’autorité compétente pour s’assurer du respect de ces dispositions est d’une manière générale le maire, sauf en ce qui concerne l’éclairage des bâtiments communaux pour lesquels la compétence échoit au préfet.
Les conséquences de l’excès de l’éclairage artificiel ne se limitent pas à la privation de l’observation du ciel étoilé ! Elles sont aussi une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système « proie-prédateur », perturbation des cycles de reproduction, des migrations …) et représentent un gaspillage énergétique considérable. Chez l’Homme, la pollution lumineuse est suspectée de dérégler l’horloge biologique, d’altérer le système hormonal qui a besoin de 5 à 6 heures d’obscurité pour bien fonctionner, de nuire à la sécrétion de mélatonine, la reproduction, le vieillissement…

Depuis quelques mois, plusieurs communes en Ile-de-France (Longpont sur Orge, Orsay, Bures sur Yvette, Sèvres) testent de diminuer fortement l’éclairage public la nuit sur un temps déterminé, bien souvent de 23h00/minuit à 5h00 du matin.
Il n’est pas ici question de plonger la ville totalement dans le noir, mais de diminuer, dès que cela est possible, par exemple dans les rues les plus fréquentées, l’éclairage public. Par ailleurs, de nombreuses résidences privées ont leur propre éclairage, ce qui fait doublon avec l’éclairage public. Nous avions fait cette proposition en 2020, nous pourrions réaliser une phase de test dans certaines rues de notre ville. Nous espérons que cette proposition soit entendue auprès de la municipalité majoritaire.

> Voir la tribune de novembre dans le Petit Robinson

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